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 [flashback] La chevauchée des Walkyries

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Dorian Finnigan
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MessageSujet: [flashback] La chevauchée des Walkyries    [flashback] La chevauchée des Walkyries  EmptyJeu 2 Fév - 2:19

[attention, ceci est un flashback]

On a beau avoir tout ce que l’on veut, ça n’est jamais assez. Parfois, il peut arriver que l’on souhaite simplement la chose la plus logique du monde : sa liberté. Le rêve de Dorian Finnigan était simple : quitter Grimsby. Il y était né, y avait grandi. Il y connaissait les moindres recoins et les moindres visages. N’importe quel intrus arrivé au village était immédiatement détecté par le fils du maire. Il le regardait alors avec des yeux intrigués et avait envie de l’approcher comme un insecte le faisait d’une lampe, la nuit.
Mais jamais il n’avait franchi le pas. Il ne parlait pas aux étrangers. La peur, peut-être, de passer pour un énergumène. De sortir de cet espace de confort dans lequel il avait évolué toute sa vie. De décevoir sa famille : son père, bien sûr, mais aussi sa sœur bien aimée. Lily. Son exemple, son modèle, sa raison de vivre. Un peu plus et ses sentiments pour elle auraient dépassé l’affection fraternelle. Quelle horreur. Il n’en était pas là.

Il avait postulé aux plus grandes universités du Royaume Uni : Oxford, Edimbourg, et même un peu plus loin : le trinity collège de Dublin. Mais de toutes ces facultés, il n’avait eu que des réponses négatives. A croire que le niveau scolaire de Grimsby ne dépassait pas les pâquerettes. Qu’en étaient-ils de ces camarades alors ? Ed Johnson avait été pris à Liverpool, et il s’en était vanté éhontément. Betty Carlson était sur liste d’attente dans l’université de Cambridge. Mais lui, non. A chaque fois : refusé, refusé, refusé.

Finalement, il avait fini par comprendre le message. Il devrait rester à Grimsby. Ok, il était nul. Ok, il ne quitterait jamais cette ville. Heureusement, Lily avait été là, tentant tant bien que mal de remonter le moral de ce frère qui, pour pallier à la déception qu’il avait de lui, se défoulait sur tout ce qui lui tombait sous la main. Le sport et les imbéciles. Comme un bon petit garçon de bonne famille, il ne dépassait jamais les limites de la bienséance. Pas lorsqu’on pouvait le voir, du moins.

Il regrettait d’avoir tant bossé, si c’était pour en arriver au même résultat que le premier cancre venu. Persuadé que l’université de Grimsby l’avait acceptée uniquement par piston. DEBILE, c’était le mot qui le hantait le plus. Peut-être qu’il n’irait même pas jusqu’à la fin de ses études. Peut-être qu’il devrait se contenter de se laisser porter par sa famille toute sa vie. Se faire entretenir. « Mais non, mais non… » disait Lily.

Nous étions un mardi. Ça peut paraître peu important, comme fait, mais c’est un jour qui reste encré dans la mémoire de Dorian. Une semaine avant la première journée de cours. Il cherchait sa sœur, normal. Ils devaient aller faire un tennis, ensemble. Il l’avait cherchée dans toute la maison / mairie, mais elle n’était nulle part. Bizarre, bizarre, Lily n’était jamais en retard, pour lui. Tant pis, hein, il l’attendrait dans sa chambre.

La chambre d’Appoline était un sanctuaire que personne n’avait le droit de fouler en son absence. Limite si la femme de ménage ne devait y pénétrer que sous l’œil vigilant de la sœur de Dorian. Lui, s’en foutait un peu. Il préférait sa chambre, de toutes manières. Beaucoup moins… Girly.
Mais ils avaient rendez vous, et l’envie de la titiller un peu le prit.

Voilà, il était dans la chambre de Lily. Parfaitement rangée. Dorian eut l’idée de se planquer, histoire de la faire un peu flipper. Ou ? Sous le lit ? Non, il n’avait quand même plus quatre ans. Dans le dressing alors ? Pourquoi pas. Il ouvrit la porte de l’immense armoire de sa sœur. Plus qu’une armoire, c’était une chambre. Comment fait-elle pour avoir autant de fringues et toujours en acheter d’autres ? Mystère.

Bon, ou alors ? Tiens, là bas, c’est pas mal. Dorian se plie en quatre et réussi à se cacher dans un recoin, persuadé de la faire flipper.

Et puis, alors, sa tête heurte une étagère, ce qui fait bouger une boîte à chaussures, qui en fait bouger une autre et…C’est le drame. Un bordel sans nom. Il va se faire arracher la tête. Autant de pompes, c’est pas humain. Il a un sourire qui se transforme en regard perplexe. Tiens, mais c’est quoi ce bout de papier, là, sous les chaussures ? Ne me dites pas que Lily garde les lettres de ses prétendants quand même ? Il tend la main. Tire dessus discrètement. Imagine déjà la tête de sa sœur quand elle se rendra compte qu’il a fouillé dans ses affaires, et pire, qu’il sait qu’elle a un faible pour…

Ah non, c’est pas des lettres d’amour, ça. Un cachet. Celui d’Oxford.

« Cher Monsieur Finnigan,

Votre candidature a bien été retenue pour l’année à venir. Merci de nous renvoyer le formulaire suivant avant le 31 aout ».

C’est quoi ce bordel ?

Il tire une autre lettre. Cambridge : avec la même formulation. Une troisième.

Déjà, le visage de Finnigan Junior a perdu ses couleurs. Ses mains tremblent au fur et à mesure qu’il tire les lettres de la boîte à chaussures.
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Apolline Finnigan
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MessageSujet: Re: [flashback] La chevauchée des Walkyries    [flashback] La chevauchée des Walkyries  EmptyJeu 2 Fév - 17:47

Non frero tu n'étais pas un débile profond. Oui, il y avait bien eus un léger contretemps, forcé certes, qui réduisait à néant ton désir d'évasion. Ce léger contretemps n'avait autre visage que celui de notre douce Apolline.
C'était une parfaite enfant. Le portrait craché que l'on se fait des monstres amniotiques, trop longtemps bercé dans le ventre de leur mère. Trop longtemps : pas de sa faute à elle si Ryan avait prit les devant à la naissance, la privant ainsi de quelques minutes d'oxygène. Pas étonnant qu'elle veuille lui ravir ses désirs de changer d'air. Elle avait bien supporté de se prendre en pleine face son petit cul de nourrisson embryonnaire bien des années plus tôt elle. Tout partager s'était fatalement s'entre dévorer. Elle ne pouvait pas supporter que son frère hisse la grand voile, vire le bord ou ne porte la casquette du capitaine à lui tout seul : il devait partager, faire des concessions pour le bien du vaisseau. Prendre le large sur sa chaloupe, abandonnant son équipage, c'était purement et simplement une trahison à ses yeux. Quel lâche. On nait ensemble on coule ensemble frero. Alors oui, le sabotage est une haute trahison, certes, mais de toute manière le capitaine ne quittait jamais le navire. Quel petit branleur, que s'imaginait il ? Qu'il pouvait vivre sans elle ? Elle, Apolline, sa moitié, sa demi casquette, son mât, son tribord quand il était son bâbord. Quel petit égoïste de merde.

Telle la ravissante petite poupée de cire, Apolline se tenait assise, en plein parc public, sur la balançoire qui tournoyait follement. (Vous imaginez vous aussi, résonner les prémices d’une douce mélodie champêtre : tu me fais tourner la tête, mon manège à moi, c'est toi…). Elle avait les cheveux tressés et son uniforme qui voletait légèrement. On aurait pu croire à un remake de Fifi Brindacier -la rousseur d’Apolline faisant songer immédiatement à l’héroïne- croisé d’un Hitchcock carcéral car l’ambiance n’était pas réellement à la féérie et à la légèreté.
La balançoire continuait de tournicoter, avant de ne s’arrêter mollement dans une brume opaque, qui fut balayée par la brise marine. Elle avait envie de vomir. Nouvelle brume opaque. Elle toussota. La bile remontait. Elle se leva précipitamment, et, rejetant le mégot au loin, elle vint abandonner son petit déjeuner sur les chaussures d’un gamin. Gamin qui ressemblait étrangement à son frero, Dorian. Encore lui. Toujours lui. Elle bouscula le môme qui tomba sur les fesses.

« Tire toi putain ! »

On ne pourrait pas dire qu’elle n’avait pas prévenu avant de guérir. Ou pas. Elle s’attarda contre la balançoire, reprenant doucement ses esprits, avant de s’éloigner quelques peu en sueur vers la sortie.
Elle n’entendit pas les accusations de la nourrice qui allèrent probablement mourir en mer. Délinquant. C’est vrai qu’elle avait eut une réaction équivoque…


Elle arriva sur les coups de midi vingt-sept, suffisamment transpirante pour faire croire à son frère qu’elle avait couru jusqu’à chez eux, retenue par quelques préoccupations scolaires, évidemment. C’est fou comme elle se contre fichait de ce retard à leur rendez vous. Comme si Dorian n’avait plus d’importance. Comme si elle était hors du temps. Hors de…

« HORS DE MA CHAMBRE !!!! »

Ca avait eu l’effet d’un coup de fouet.
Le crime était là, devant ses yeux sombres comme en eaux troubles : La porte de sa chambre restée entre ouverte. Quelqu’un avait délibérément pénétré l’antre. Maudite maudite madame Sue. Maladroite comme pas deux, leur petite bonne cambodgienne était strictement invitée à ne pas rentrer dans sa chambre sans son autorisation première.
Apolline déboula en trombe dans la dite chambre, shootant au passage dans une boite de chaussure. Une boite de chaussure ? Bordel : comment une boite de chaussure qui était soigneusement rangée dans son armoire avait pu se retrouver à terre, shootée par son petit pied gracieux.

« PAP… »

Elle n’eu pas le temps de finir son appel. Là, sous son nez, Dorian Amadeus Finnigan. Ce traître.

« Do-rian. Qu'est ce que tu fous dans ma putain d'arm...? »

Rectification. Là, au milieu du ravage de l’armoire, Dorian, contemplant ses acceptations, rivalisant de regard noir avec sa cadette. Cette traitresse.

« Rend moi ça tout de suite ! »

Trop tard. Elle s’était déjà jetée sur lui. Agrippant fermement les lettres, griffant énergiquement les mains de Dorian qu’elle savait être une petite nature… Déjà on n’entendait des pas, lointain certes, mais distinct dans l’escalier.


Dernière édition par Apolline Finnigan le Sam 4 Fév - 17:53, édité 2 fois
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Dorian Finnigan
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MessageSujet: Re: [flashback] La chevauchée des Walkyries    [flashback] La chevauchée des Walkyries  EmptyVen 3 Fév - 1:57

La haine était montée peu à peu dans les veines de Dorian. Si « devenir vert de rage » n’était qu’une expression, elle aurait pu s’accorder à merveille à notre Finnigan qui devenait bonnement et simplement verdâtre. Pour un peu, le teint de porcelaine qu’il avait sur toutes les photos de famille aurait été pure retouche.
Toutes ces lettres. Une dizaine. Disant toutes qu’il pouvait prendre son envol, devenir quelqu’un de différent, quelqu’un de libre. Et qui lui brandissaient toutes un immense majeur parce que, la date limite pour rendre les dossiers était complètement dépassée.
Il aurait pu en vomir s’il avait eu autre chose que du soja dans son pauvre estomac.

Mais Finnigan respectait à la lettre les trois repas par jour indiqués par le médecin de famille.

Il n’était pas très porté hystérie. La colère, généralement, se traduisait chez lui par des poings serrés, un regard vert qui virait au noir et, après une ou deux respirations, à une remarque glaciale suivie d’un départ sec. Là, c’était différent. Il n’avait jamais eu l’occasion d’être autant envahi par la haine.

Mais quelle ordure, Lily.

« HORS DE MA CHAMBRE !!!! »

Dorian n’avait même pas entendu arriver sa sœur, encore trop abasourdi par sa putain de découverte. Lorsqu’il réalisa que son autre, à présent honnie était dans la pièce, il releva lentement la tête, une de ces nombreuses lettres encore dans la main.

« Do-rian. Qu'est ce que tu fous dans ma putain d'arm...? »

Il vit le visage d’Appoline changer lui aussi. Elle avait compris. Si il avait encore une once de doute, un soupçon, que ces lettres se soient retrouvées par hasard dans les affaires de Lily, qu’elle n’avait pas eu la moindre idée de ce qui s’était tramé pendant des semaines, dans son dos à lui, il était à présent fixé. Non, la scène touchante ou ils allaient tous deux chercher à comprendre ce qui se passait n’aura pas lieu. Il n’y avait qu’une responsable et elle se trouvait devant pas. Et, faute à pas de chance, il s’agissait de la personne en laquelle il avait le plus confiance.

« Rend moi ça tout de suite ! »
« Non ! »

Quelle répartie, quelle recherche, quelle finesse, Junior ! Avec ça, pas étonnant que tu te sois fait doubler tout ce temps. Il mit la main qui tenait la lettre derrière son dos au moment précis ou la tête bouclée de sa cadette se penchait vers lui, ses mains aux ongles interminables cherchant à récupérer son butin.

« Rah mais dégage ! » Envahissante comme toujours, sa sœur. Etouffante, elle pesait de tout son poids (plume, certes, mais tout de même) sur lui. Elle le dégoutait. Il ne voulait pas qu’elle l’approche. Ses mains creusaient de profondes entailles sur ses bras, mais il ne les sentait même pas. Il la poussa violemment et se releva d’un bond.

«Comment as-tu pu ? Pourquoi?»

Voilà que la rage le faisait trembler à présent. Une partie de lui voulait comprendre ce qui avait pu passer dans la petite tête égoïste de sa sœur, une autre souhaitait juste ne jamais plus en entendre parler. Il ne voulait même pas entendre sa réponse, si tant était qu'elle en avait une. Non, elle allait encore lui balancer un de ses baratins fielleux dont elle avait le secret. Comme toujours. Il l’aurait frappée, tiens. Au lieu de ça, il lui balança la lettre au visage.

« Toi, toi… Ne m’adresse plus la parole. »

Il traversa la pièce à grand pas. Au moment ou il arrivait à la porte de la chambre, Amadeus Finnigan, lui-même, fit son apparition.

« Mais enfin, les enfants, que se passe-t-il ? Dorian ? »

Ah, manquait plus que lui, tiens.

« Oh, mais père, vous voilà ! Amadeus le grand ! Oui, j’avais quelque chose à vous demander, tiens. Vous le saviez, hein, père, vous aussi ? J’imagine que le monde entier le savait ! »

Amadeus, interloqué, regardait son fils avec de grands yeux. Certainement, ça n’était pas dans ses habitudes de parler aussi violemment.

« Oh, puis merde, allez vous faire foutre ! »

Dorian quitta la pièce et se dirigeant vers sa chambre.

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MessageSujet: Re: [flashback] La chevauchée des Walkyries    [flashback] La chevauchée des Walkyries  EmptySam 4 Fév - 20:42

« Non ! »

De mémoire d'ancien, jamais -oh grand jamais !- Dorian Amadeus Finnigan n'avait osé tenir tête à sa soeur. Cette interjection avait eu l'effet d'une bombe qui aurait des répercutions traumatisantes sur notre petite Lily, c'est certains. Enfin, merde ! Ryan avait toujours eu une admiration sans borne pour sa cadette. Ca avait toujours été ainsi, et cela ne pouvait être autrement.
Vous pensez vous aussi qu'il existe un ordre naturel des choses, et que même le plus vil des hommes aurait un dessein, introduit en lui par la nature, qui aurait pour but suprême de guider l'humanité vers une fin. Est ce que Kant vous a toujours fait sourire ? Elle non. Lily avait cette certitude que toute entité était prédestinée à accomplir un rôle sur cette terre. Evidemment, tout êtres minimisent son impact car sa condition de mortel l'y oblige, mais la faculté de renouvellement d'une espèce ne fait-elle partie intégrante de son accomplissement vers cette fin ?
La sienne était inévitable.
Elle avait envie de gémir et de crier, de pisser et de s'empiffrer -tout ca en même temps, alors qu'elle observait son propre mur de berlin s'écrouler, vestige d'un ancien temps. Les ruines de son avenir venaient l'ensevelir au fur et à mesure que s'évanouissait cette admiration mêlée de crainte dans les yeux de son frère.

« Rah mais dégage ! »

Ultime coup de massue. Ce fut un peu l'effet qu'Apolline ressenti dans la simultanéité du rejet physique et moral de son ainé.
Sa tête atteignit le sol.
BOUM. Deuxième bombe. Son crâne explosa, laissant les restes de sa cervelle éparpillée aux quatre coins de la pièce.
Joke.
Si le destin de Lily n'était pas de finir telle une pastèque-crash-test au Guatemala, se fut l'image qui défila sous ses paupières lors de sa chute. Si vous voulez mon avis, dans mon jargon, on appelle ça une petite mort.

Comment avait-elle pu ? Pourquoi ? Etait-ce bien là toute la question ?
Ce qu'il pouvait être niais parfois.
Croyez vous sincèrement que la despotique Apolline exempterait son frère de toute marque de tyrannie : il était sous sa coupe, c'était sa chose. Ce qui était certains c'est que son égoïsme finirait par l'étouffer.

« Toi, toi… Ne m’adresse plus la parole. »

Une lettre. Deux lettres. Une coupure. Trois lettres. Deux coupures. Cinq lettres.

« Sale petit merdeux d'ingrat, tu n'es rien sans moi. »

Vous avez dis agressive ? Je crains fort que vous n'ayez encore rien vu. Apolline à présent entrée dans une rage perceptible, ramassa les lettres que Dorian venait de lui balancer au visage. Elle se dirigea vers lui avec la ferme intention de lui faire avaler ses missives à la cons. Je vous jure, quelques secondes suffiraient pour qu'elle n'atteigne sa crinière et ne l'empoigne sauvagement et..

« Mais enfin, les enfants, que se passe-t-il ? Dorian ? »

Connard de père.
Très cher père, voyez votre candide jeune fille : aussi douce que le duvet qui tenait lieu de barbe à Dorian, ce moineau.
C'était incroyable cette transformation à la vue de leur pourri de père n'est ce pas ? Sage comme une image : raide comme un piquet, moue apeurée, main contenant le sujet de la dispute dans le dos. Un vrai poteau au milieu du Groenland.
Vous savez quand je vous dis tout ca (alors que vous vous en doutiez), Dorian lui, s'était jeté lui-même dans la cocotte..Minute Papillon. "Oh puis merde, allez vous faire foutre !" Etait-ce bien vos termes exacts ?

« Oh père, je crois bien qu'il y a eu méprise.. Regardez ce que Dorian m'a fait dans sa rage, c'est un fou furieux ! Je quitte la maison, je ne resterais pas une minute de plus au côté de cet individu. C'est scandaleux ! »

Pauvre furie.

« Mon petit ! Mon petit. Calmez vous. Et Dorian ouvre cette porte immédiatement. Il n'y a que les lâches qui se cachent lorsque la guerre éclate. Allons ouvre. »

« Je veux des excuses, père. »

Dans une tentative désespéré de rétablir un climat civilisé, Amadeus usa d'un argument.. qu'il aurait mieux fait de taire.

« Penses à ta mère petit... Cette ambiance n'est pas saine pour elle. »

Cependant, il n'avait pas tord. Mais que représentait ces mots dans la bouche d'Amadeus Finnigan ? Lui qui avait une aversion viscérale pour son épouse depuis une certaine histoire de cocuage. C'était d'une telle hypocrisie, que le diable en personne aurait pu se tenir en ce lieu, il passerait pour une brebis tondue, frêle et unijambiste.
Apolline se décontracta : si elle avait perdu toute crédibilité auprès de Dorian, son honneur était malgré tout sauf auprès de son petit papa. Les paroles d'Apolline avaient toujours résonné tels des mots bénis dans l'oreille de leur père.
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Dorian Finnigan
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MessageSujet: Re: [flashback] La chevauchée des Walkyries    [flashback] La chevauchée des Walkyries  EmptyLun 6 Fév - 1:16

Fou de colère il était. Mais nous étions dans ce genre de schéma existentiel qui n’arrivait jamais. On ne s’imaginait pas se faire tromper par les membres les plus proches de son univers, sa propre famille. Ça paraissait dingue. Irréel. Surréaliste. Pourtant.. Voilà. Tel l’ado surprenant sa sœur en train de fouiner son journal intime (comme la chose s’était passée il y avait cinq ans de cela), Dorian s’était enfermé dans sa chambre. Pour y gamberger ? Diable non. Déjà, sur son lit, il avait ouvert une énorme valise et y jetait à peu près tout ce qui lui tombait sur la main. Se barrer d’ici, de cette maison de dingues et surtout ne jamais plus y mettre les pieds. Ah, qu’allait-il faire, là bas, loin des murs protecteurs de Grimsby, loin de la surveillance paternelle qui pouvait le protéger de toutes les choses néfastes de l’existence ? Il n’en avait aucune idée. Attendre une année, loin, avant de pouvoir postuler à nouveau dans les universités de son cœur. Avec quel argent ? Oh… Mais le compte en banque de Finnigan junior était bien garni, pensez vous bien. Et si son père, cette figure malsaine, avait le vice de lui couper les vivres… Et bien soit, il travaillerait, il se débrouillerait. Ferait n’importe quoi du moment qu’il puisse réapprendre à respirer… De lui-même.

La chose était purement impossible ici. Déjà, il entendait la voix des deux personnes qui le répugnaient :

« Mon petit ! Mon petit. Calmez-vous. Et Dorian ouvre cette porte immédiatement. Il n'y a que les lâches qui se cachent lorsque la guerre éclate. Allons ouvre. »

Ah, le Finnigan. Quel était cette blague idiote, cette trame despotique qui se déroulait devant sa porte ? Ses proverbes de merde, il pouvait se les carrer bien profond. Toujours, Dorian avait dû vivre avec ceux-ci. « Les absents ont toujours tort », le jour de Noël de leurs 13 ans, lorsque Lily avait feint d’être malade pour éviter la messe et qu’à leur retour, Ryan avait trouvé ses cadeaux déballés. Voilà sa justice, à Finnigan Senior. « Un homme qui a faim n’examine pas la sauce », disait-il à chaque fois que Dorian avait le malheur de demander si il pouvait avoir autre chose que du porridge pour le goûter.
Et ça y allait de clichés, proverbes et paraboles, tout, dès que ça le concerne lui. Alors que Lily… Jamais. Il répondait présent à toutes ses doléances.

« Je veux des excuses, père. »

Mais comment osait-elle ? Comment pouvait-elle dire ça ? N’avait-elle pas le moindre honneur ? Le moindre regret ? S’il sortait de cette chambre, ce serait pour l’assommer. Elle ne méritait pas autre chose. Il ne répondit à personne, continuant à ramasser ses affaires.

« Penses à ta mère petit... Cette ambiance n'est pas saine pour elle. »

Pendant quelques secondes, il stoppa son mouvement. Mère… il n’y pensait plus. Leur mère, Gwenevere, était aux antipodes de s’imaginer ce qui se tramait sous son toit. Ou nulle par ailleurs. Plus ou moins déconnectée de la réalité, c’était à peine si elle pouvait se débrouiller.
Mais Amadeus, s’en fichait. Il la détestait viscéralement et répugnait à ce que l’on parle d’elle en sa présence. Cette remarque était donc totalement inattendue.

Dans le couloir, pendant ce temps, Amadeus s’était tourné vers sa petite fille, sa bien aimée, la lumière de ses jours. A ses yeux, Lily était la digne représentante du nom des Finnigan. Dorian, l’autre, n’était qu’un faible incapable d’agir raisonnablement. Il se demandait cependant ce qui avait poussé son fils à lui parler ainsi – ça aura des conséquences – mais il ne songea pas un instant à questionner sa fille sur son rôle dans l’affaire.

Mais pour en continuer avec les proverbes, lorsqu’on parle du loup, il n’est jamais bien loin. Gwen Finnigan, alarmée par cette étrange agitation qui régnait dans les couloirs de la maison blanche, avait fini par quitter sa chambre. Avançant tant bien que mal, sous le poids de la fatigue chronique qui l’habitait depuis bientôt des années, elle était aidée d’une canne. L’apercevant, le visage du père se tordit dans un rictus méprisant.

« Retourne dans ta chambre, toi ! » l’apostropha-t-il. Sa manière de parler avait changé radicalement. Toujours, les enfants Finnigan avait vu Amadeus s’adresser à leur mère comme la plus honteuse des créatures.

« Mais je… Je… » Elle continuait à marcher, très lentement, se dirigeant vers Appoline et Amadeus.
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