I dreamed about it [Libre]

Alors que leurs mains échangeaient un ultime Adieu, le fil fut débranché...

Coralee s'était redressée moite de sueur dans son lit. Ce n'était pas la premières fois que cela arrivait. Depuis maintenant 3 ans, ce rêve la hantait. Dégageant les couvertures sur le côté, elle entreprit de s'asseoir plus confortablement sur son matelas, pour finalement engouffrer sa tête dans ses bras. La jeune femme n'avait pas là l'intention de pleurer, mais tentait seulement de se calmer. La pluie frappait au dehors contre les épaisses fenêtres du bâtiment. Un martèlement incessant qui la rendait presque folle au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Ces deux mains rabattirent ses longs cheveux blonds en arrièrent alors qu'elle sortait furtivement de son lit.

Lorsqu'elle était petite-petite, elle était de ces filles de bonnes familles anglaises que les boucles roussies et l'apprentissage de l'équitation importaient. Appuyés par son père, la jeune femme avait pourtant toujours crus que cette passion lui venait de son seul arbitre. Elle avait tord. Mais au finale peu lui importait de savoir si son père avait une fois de plus tenté de la guidé vers son idéalisme, elle avait apprit à aimer les chevaux voilà tout. Alors que de son manoir natal les écuries lui paraissaient lointaines, elle avait trouvé à Harper un parallélisme idéal pour poursuivre ses entraînements. Apprivoiser cet endroit fut donc très facile. Elle s'en était même fait un "refuge" ces nuits de brumes mentales, où ses vieux cauchemars resurgissaient en pleine nuit.

Elle enfila un gros sweat gris doublée de fausse fourrure et une paire de bottes en caoutchouc. Elle n'était pas des plus élégantes, mais le style campagnarde sportif ne se trouvait pas être immonde pour autant. Dans cet accoutrement, et vous l'aurez deviné, elle s'apprêtait à sortir après l'heure autorisé et donc également à enfreindre plusieurs des règles écrasantes de l'établissement très sélect d'Harper. Peu importait, elle n'avait qu'une idée en tête qui était de retrouver l’odeur qui lui rappellerait sa tendre -ou pas- enfance et qui la calmerait simplement et purement.
Elle partie alors en direction de la porte. Par chance aucunes chaussures n’avaient été laissées traînées par ces colocataires. Une chose qu’elle ne pouvait leur reprocher s’était bien l’ordre dans lequel leur chambre était toujours tenue. Parfait.
La porte du dortoir s’ouvrit silencieusement et se referma dans un grincement léger. Même si une des filles de la chambre 3 se réveillait Coralee pensait pouvoir compter sur leurs discrétions et sur l’esprit de solidarité des pensionnaires, quittent à répondre à quelques questions par la suite. Elle marcha d’un pas décider dans le couloir, en prenant garde de longer les murs… d’un peu trop prêt d’ailleurs. Son épaule heurta alors l’avant bras de l’armure qui se trouvait à présent devant elle, ce qui produisit un grand bruit métallique. Il résonna quelques secondes dans le couloir vide –ou presque. Elle se maudit intérieurement mais déjà des bruits de pas se approchèrent derrière elle. Elle n’avait vraiment pas besoin de sa maintenant. Pitié que la punition ne soit pas trop sévère. Coralee se détourna alors, un sentiment d’agacement et de fureur animait ses yeux.

- Ah. Ce n’est que toi.

Son cœur arrêta de bondir dans sa poitrine, emplit de colère face à l'injustice qu'elle avait crut alors. Bien qu’elle ne connu pas la personne, elle put savoir du premier coup d’œil qu’il ne s’agissait pas d’un ennemi –dit surveillants ou professeurs- et qu’il ne s’agissait là que d’un charmant –ou pas- élève. De plus ce regard lui disait quelques choses.. Après tout, Harper ne renfermait que 400 élèves.

Le vide. C'était ce que ressentait Purdey à cet instant-là. Elle était au paroxysme de la faim : elle avait faim d'avoir faim et cette sentation de penser enfin avec sa tête comme elle disait et non avec son estomac. Pour passer les premires jours les plus douloureux, elle devait se remplir le ventre d'eau. Il faisait moins de bruit et ce n'est qu'après cela qu'elle pouvait dormir en paix. Elle longeait les murs, direction les toilettes, son bras droit rasant le mur crépis de près. C'était sur, Purdey s'était éraflée et ça commençait à la brûler. Tant pis, elle verrait son bras à la lumière, une fois arrivée aux toilettes. Elle décolla son bras du mur blanc au cas ou elle saignerait.

Elle marchait pieds nus sur le carremage du couloir. Malgré le froid du sol et de dehors, elle n'attraperait certainement pas froid, maintenant elle avait l'habitude à force de dormir la fênetre ouverte. Petite, elle faisait toujorus ça pour attrapper la mort et pour que ses parents s'occupent d'elle. C'était comme les lettres anonymes qu'elle s'écrivait à elle-même de la main gauche. Son père n'y prêtait pas attention. Il s'en foutait. Ils s'en foutaient tous.

Un grand bruit métallique se fit entendre à quelques pas d'elle. Purdey tressaillit. Elle n'était donc pas seule comme elle l'avait pensé ? On ne pouvait pas avoir le luxe d'être enfin seule livrée à soi-même dans cet établissement ?? C'est fou, où qu'elle aille, la jeune fille avait la sensation d'être épiée.

-Ah ce n'est que toi.

QUE toi ?? La personne s'atendait à qui ? Elle ne savait donc pas qu'elle se trouvait face au centre du monde ?? Purdey elle-même ?? La jeune fille en fut très vexée et ne répondit pas tout de suite. Son côté orgueilleux prenait toujours le dessus. Jamais elle n'aurait laissé passer une telle bavure. Pour la peine, elle la ferait écarteler. En atendant, la jeune fille n'en restait pas moins curieuse de connaître l'identité de cette personne qui avait ce culot de la sous-estimer.

- Oui, ce n'est QUE moi dit-elle en appuyant bien sur l'avant-dernière syllabe. Et toi ?

-Qu'est-ce que tu fais à cette heure-ci ?

Comme si son statut lui permettait de demander ce genre de chose. Purdey était assez à l'aise à l'inverse de son habitude. A ce moment-la, elle ne pouvait pas voir son interlocuteur, ou alors en partie, dans la pénombre et elle en déduisit que pour lui/elle, c'était le même cas. On pouvait enfin la traiter normalement, lui parler comme à une personne normale sans se soucier qu'elle comprenne ou non. Ce n'est pas parce qu'elle avait moins de chair qu'une autre qu'elle avait moins de cerveau ,loin de la. cela laissait plus de place.

Vendredi soir, nous étions un putain de vendredi soir et Kenzie Stewarts, la new-Yorkaise, était coincée dans la chambre d'un pensionnat à la con au fin fond du pays de Galles. S'imaginer une seule seconde que l'adolescente de dix sept ans habituée à passer le plus clair de son temps en « liberté » dans les rues de la grande pomme ou d'ailleurs, allait se contenter de rester sagement cloîtrée dans sa chambre du deuxième étage était de l'ordre du songe.

Parfaitement, un fantasme, une hallucination.. sincèrement vous pensiez réellement compte tenu de son tempérament que Stewarts n'avait que ça à foutre de contempler le plafond, probablement tout à fait charmant ceci étant on en doute pas, de ce cachot des temps modernes ? Oui, et bien nous non plus. Kenzie avait pourtant tachée de faire un effort pour une fois, elle était montée à l'heure, ses colocataires de chambré avaient déjà éteint la lumière. L'adolescente était restée figée quelques secondes devant la porte, essuyant le choc de cette vision d'horreur ? Les doigts encore sur l'interrupteur, hésitant entre enclencher ou ne pas enclencher ce bouton. Si elle n'allumait pas la lumière elle n'arriverait pas à foutre la main sur ses affaires, si elle allumait la lumière elle devrait se coltiner les cries des deux autres. La deuxième proposition était tentante, mais son sadisme n'avait pas atteint son apogée ce soir là. Tandis qu'elle referma la porte de la chambre sans se soucier de faire ou non trop de bruit, elle laissa échapper un long soupire, elle était à la fois blasée et ampli de fausse compassion pour ces deux filles

. Deux options, soit ces pauvres filles étaient foncièrement adepte des bonnes manières soit elles étaient genre lobotomisées.
Il faudrait qu'elle pense à féliciter cet Harper pour son brillant travail, il fallait être brillant, très brillant même pour parvenir à appliquer aussi rigoureusement ses règles débiles. Levé 6h/ Couché 22h. Elle se laissa tomber lourdement sur son lit, qui était situé le plus près de la fenêtre. Établissement pour aliénés.

Ken avait une affreuse envie, mais avec les détecteurs posé au plafond c'était de l'ordre du suicide de penser faire la chose ici.
Je ne sais pas à quoi vous pensez, mais en ce qui nous concernes, on parle de cigarette.

Sortir sur le rebord de la fenêtre avec son bras en écharpe était également tout à fait impensable, mettre fin à ses jours cette nuit n'était pas franchement dans la liste de ses priorités voyez-vous. Une seule option lui restait donc, la seule issue encore probable, la porte. Elle se leva et attrapa son fidèle compagnon qu'elle accrocha autour de son cou. Après tout, la fonction première d'une porte c'était bien d'entrer et de sortir non ? Si jamais elle croisait qui que se soit dans les couloirs elle pourrait toujours prétexter qu'elle allait refaire son bandage à l'infirmerie ou un truc du genre.

Par miracle, la grunge avait réussi à passer tout les « barrages » avec brio.. qui aurait cru que sortir d'un établissement sous aussi haute surveillance qu'Harper se serait avéré aussi simple. Elle n'avait rencontrée personne, ce qui était spécialement louche mais sa satisfaction n'en était que plus sincère. Ses docs marteens foulaient à présent les graviers, Kenzie qui se repérait tant bien que mal dans cette pénombre tentait d'atteindre les écuries. Un quart d'heure de marche et probablement d'aller/retour plus tard, l'adolescente arriva au lieu dit. Il fallait qu'elle soit le plus discrète possible si elle ne voulait pas que ces bestioles ne se mettent à geindre, avouez que se serait débile de se faire remarquer aussi près du but. Clope au bec, Kenzie passa devant deux filles sans s'en soucier plus que ça.. ce qu'elle foutait là n'était pas son problème.. Elle n'était pas très potin, on était au vingt et unième siècle et voir deux filles ensemble n'était plus quelque chose de choquant surtout après avoir grillée Cruiz et l'autre idiote du standard batifoler. En outre, plus rien de ce qu'il ne se passerait dans ce pensionnat ne saurait la surprendre. Stewarts se contenta de lancer un simple

« Faites pas gaffe à moi » sur un ton on ne peut plus condescendant.
Elle remuait les bottes de foin avec son bras valide, manifestement à la recherche de quelque chose.

La jeune femme devant elle semblait des plus névrosée. D’ailleurs, ces cheveux en bataille et le sang qui coulait de son bras n’atténuait en rien cette conclusion hâtive. Coralee la regarda plus attentivement. L’absence de lune dans cette nuit noire ne facilitait en rien son observation. Pourtant, Coralee discerna cette silhouette mince, ce regard creusé et cette air stupidement offensée qui marquait à présent le visage de la pseudo inconnue. Pseudo, oui. Il s’avéra vite que la jeune femme devant elle était Purdey, une fille de sa classe d’art.
La jeune rousse était épuisée, elle n’avait donc vraiment pas le plaisir d’affronter une seconde de plus cette jeune écervelée qui se donnait de grand air. En effet, Coralee était d’humeur massacrante et dépitée. Mais c’était tout à fait compréhensif en sachant qu’elle avait cauchemardé affreusement toute cette nuit. N’ayant donc ni la patience, ni le courage pour supporter l’orgueil poussé de la jeune Purdey, Coralee entreprit de la remettre en place sans même essayer de comprendre ce que son « QUE » accentué pouvait bien sous entendre.

- Moi... Juste Coralee. Oui, je n’ai en rien la prétention d’être un clone d’Audrey Hepburn ou d’Angelina Jolie mais cela vient certainement du faite que je me plais bien en Moi. Et pour plus de précision, je suis dans ta classe d’art, Purdey si je ne me trompe.

Et oui, ce n’est pas forcement le faite d’attaquer qui fera taire plus vite la jeune femme. Cette carte jouée, Coralee n’avait pas l’intention de la quitter de si tôt. Surtout que la jeune brune pourrait être un remède efficace à son mal, en content qu’il serait jouissif de dénouer ses nerfs sur elle. Bref. Coralee lui sourit aimablement, pensant qu’il serait préférable de ne pas se faire ennemie d’une fille aussi simple que Purdey.

- Je pourrais te retourner la question mais comme tu sembles avide de savoir, je vais satisfaire ta soif de curiosité. Je me rendais aux écuries.

Il n’était certes pas très prudent de déclarer ces plans comme cela, mais à bien y réfléchir Coralee ne croyait pas que Purdey la dénoncerait. De plus, si la jeune fille s’avérait maligne, elle ne risquerait pas à devoir raconter elle aussi le but de ses errances dans le couloir à cette heure là.

Coralee la laissa là et continua son chemin, après avoir évidement replacer le bras de l’armure. Elle ne voulait pas vraiment l’abandonnée et pensait bien que celle-ci la suivrait, si elle était détentrice d’un minimum de jugeote. Pour lui faciliter la tache, Coralee ralentit. Après tout la compagnie des chevaux avait beau être enivrantes, il n’égalait pas celle d’un être humain, du moins c’est ce que pensait la jeune rousse. Bien qu’il s’avère que certains humanoïdes n’avaient pas plus de ressentit ou de conversation qu’un équin. Oui, mais Purdey était loin d’être ne serais ce que le quart d’une Milly folle alliée. D’ailleurs, la jeune femme la suivit quelques temps après. Elle ne parlèrent pas beaucoup durant toute la duré de leur parcourt qui les mèneraient à l’écurie. Elles avaient trop peur de se faire repéré. Ce ne fut pas une mince affaire que de ce hissée dans les granges mais après avoir soulevé l’arrière train d’handicapé de Purdey, Coralee s’était glissé comme une ombre au dessus de la porte de bois. Elles atterrirent dans le foin. Il était certain qu’aucun surveillant ne viendrait ici cette nuit. Il faisait d’ailleurs légèrement froid, et de plus tout le terrain était glissant. La pluie battait fort en effet. Les cheveux trempés Coralee esquissa un sourire à la vue des bêtes somnolentes. Après avoir allumé son briquet pour qu’une lumière éclaire l’intérieur des écuries, elle demanda sans grande curiosité, plus pour avoir quelques choses à raconter, à Purdey :

- Dis moi, tu aimes les chevaux ?...

A ce moment là, une jeune femme apparut. C’était un peu surprenant de la voir arrivé comme sa, avec une telle négligence à leur égard. Même pas un sourire chaleureux afin de les rejoindre. Coralee connaissait bien sa, pour être depuis longtemps inspiré des même traits de caractère froid. Mais c’est bien pour cela que cette entrée ne la choqua pas entièrement au finale. Sa phrase par contre était en trop. Comme si on n’avait réellement besoin de faire attention à elle, ci celle-ci les ignorait déjà ?

- Tu peux aussi nous rejoindre sans faire ta tête de cochon Stewarts.

Coralee la connaissait bien de vue pour la voir à chaque fois qu’elle-même avait une heure de colle. Kenzie Stewarts avait une réputation de dur à cuire, un peu ce genre de fille indomptable. Il ne faisait aucun doute que la jeune blonde -limite garçon manqué- adhérait n tout point à la devise du « Jemenfoutisme ».

Les écuries étaient jonchés de matériel, foin, engrais, sac d'avoines, sur les poutres qui figuraient le long des murs étaient suspendue toutes sortes de truc : scelles de cheval, harnais, cordes, en bref tout ce qu'on était susceptible de trouver dans une écurie. Traduction, rien de vraiment digne d'intérêt pour une fille comme Stewarts, à savoir non atteinte de névrose quelconque ou de fanatisme particulièrement poussé envers les animaux. L'adolescente tentait de faire abstraction des jérémiades des deux autres qui n'avaient pas vraiment l'air d'être les meilleures amies du monde.. si vous voyez le genre.
Kenzie inspira fortement, n'y avait-il donc aucune place pour l'amour dans cette école ? Son bras s'enfonçait dans la paille.

-Tu peux aussi nous rejoindre sans faire ta tête de cochon Stewarts.

Tant de familiarité c'était genre saugrenue non ?
Kenzie qui jusque là n'avait pas fait attention à l'identité des deux autres fille, se retourna lorsqu'elle entendit son nom. Elle plissa des yeux, celle qui avait parlée avait eut la brillante idée d'allumer un briquet. Oubliant sa quête quelques instant elle se releva pleine de paille sautant sur place

Ooh troop cool j'ai toujours rêvée de participer à une pyjama party dans une ferme Co-ra-lie ! Elle avait laisée tomber sa voix rocailleuse pour celle suraiguë d'une ado hystérique. Ironique, Kenzie Stewarts ? Jamais..

Elle détourna maintenant son regard pour le poser sur l'autre fille. Tout comme pour le cas de Moore, elle la connaissait aussi vaguement. Une fille sympathique, toujours partante pour aider son prochain, en effet à chaque fois que Kenzie se pointait en cour de Math oubliant les trois quart du temps son matériel puisque trop souvent en colle durant l'heure du déjeuner, elle pouvait compter sur cette chère Purdey pour lui prêter généreusement ses stylos. En fait, le problèmes voyez-vous c'est que malgré tout les efforts du monde, Key ne se souvenait jamais de son nom, heureusement une technique imparable que celle du papier en boule chiffonné et expedier directement dans la tête du destinataire. En fait, c'était peut être aussi à cause de cela qu'elle se retrouvait aussi souvent collée. Victime de l'injustice du système. Elle avait beau expliquer au prof que ce n'était pas un acte de mauvais augure, personne ne voulait jamais la croire. Brave Petite.

Kenzie se souvint soudainement, qu'elle avait planquée le petit sachet sous la poutre au dessus de sa tête, elle grimpa sur une botte de foin, cela servait parfois d'être grande. Bingo! Ses doigts venaient d'atteindre l'équivalent du saint Graal à l'échelle Harper.

« Ça te dérangerait d'éteindre ton briquet Moore.. je sais pas si tu as remarqué que la paille est une substance inflammable.. » Elle avait dit ça tendit qu'elle descendait de son estrade «  à moins que les pompier soit prévue au programme ? »

Je suis certaine que vous mourrez d'envie de savoir ce qu'il y avait de si précieux dans ce petit sachet qu'elle tenait en main ? Mystère et boule de gum.

Les chevaux étaient tous très beaux, sans compter leurs selles qui avaient dut être affreusement coûteuses à l’établissement. Coralee s’étonnait d’ailleurs qu’Harpers est autoriser une telle dépense pour de simples bêtes d’écurie. Mais à bien y réfléchir, son arrière grand père, fondateur du domaine, était connu pour être passionner de courses équines, et pour avoir élever de bons purs sangs dans le passé. Ce devait être une sorte de tradition familiale à présent.
La jeune Purdey devant elle était d’une naïveté rare, mais Coralee l’appréciait d’avantage comme ceci que lorsque que celle-ci l’avait interpellé hystériquement. En effet, ce que détestait par-dessus tout Coralee c’était bien l’hystérie. Ce trait de caractère était réellement déplaisant et ridiculisait fortement la personne qui en faisait preuve.
A ce moment de l’histoire, les deux jeunes filles n’avaient pas remarqué la présence de Kenzie Stewarts -puisque celle ci n'était pas apparut. Elles étaient en effet occupées à caresser le chanfrein d’un beau bai qui renâclait fortement. Il devait avoir soif.
Alors comme ça, la jolie brune n'était jamais monté à cheval. Cela paraissait assez surprenant aux yeux de Coralee qui avait -disons le- grandit dans cet univers équin. Elle afficha un sourire crispé mais avenant qui signifiait très bien le genre d'expression effarée "A ouais vraiment, jamais ?". Dommage. Coralee pensait au fond d'elle même qu'il était impensable de vivre sans avoir rien qu'une seule fois goûter au plaisir de galoper fougueusement. Mais il était bien clair qu'étant une débutante, Purdey ne commencerait pas part galoper. Enfin, tout était possible après tout, si la jeune femme se montrait douée et suffisamment intéressée peut être le pourrait elle. Et puis, il faut avoué que ces chevaux sont dressé extrêmement bien et qu'il était donc facile de les chevaucher. Tout en se frottant les mains machinalement, Coralee répondit :

- Je doute que se soit le bon moment pour une virée mais je te promets de t’emmener avec moi la prochaine fois que je monte.

Elle lui adressa un clin d’œil et se tourna vers le centre de la grange, là où toutes les bottes de foins étaient entassées. Elle s’avança.
Si Purdey avait put lui paraître au premier abord navrante et bien piètre dans le jeu de petite diablotine, il s’avéra part la suite que Coralee l’adopta complètement. La jeune brune ne paraissait finalement pas méchante pour un sous et plutôt du genre à ne pas dire ce qu’elle pense lorsqu’elle se sent dépasser. C’était mieux ainsi. Maintenant qu’elle avait calmé définitivement son côté d’hystérico-orgueilleuse, Coralee penserait à se montrer plus sympathique avec elle. De toute façon, c’était déjà fait. Sa réplique précédente en étant la preuve. Sachant que la jeune rousse était très rarement gentille avec son prochain, il fallait mieux en profiter.
Il s’avéra d’ailleurs que, si Coralee avait décidé de faire une exception pour cette jolie et fragile Purdey, elle n’en resta pas moins piquante et négative avec cette bonne vieille Kenzie lorsqu'elle l'aperçut. Mais la blonde façon bad girl ne la l'épargna pas en lui adressant la parole. Génial, les gens étaient si prévisibles que Coralee pouvait provoquer n'importe qu'elle revirement de situation. C'était parfois facile, mais là...

- Chacun son rêve … A mon avis se doit être les sources qui reviennent ma chère Kenzie. D’ailleurs, je ne m’étonnerais pas si j’apprenais que tu descends directement d’une famille de paysans bouseux.

Elle lui adressa un sourire mielleux mais qui ne gâchait en rien les traits de son visage angélique. Kenzie était doté d’un joli minois mais Coralee doutait fortement que la jeune femme rivalise avec son propre potentiel de séduction. De plus, le côté négligée de la jeune femme n'était pas un model de sensualité et de vertu.
En effet, Coralee avait l’art de plaire. C’était assez commande, car par le biais de quelques sourires charmeurs, la jeune femme obtenait tout ce qu’elle voulait. Tout, j’ai bien dis tout.
L’ironie dont avait fait preuve Kenzie ne la fit même pas tiquer. Coralee éteignit son briquet pour plus de prudence et continua sur sa lancée chaleureuse :

- C’est bien vrai ce qu’on raconte alors… Tu te serais casser le bras en tombant de la fenêtre d’où tu observais Nancy et un de ces crétins chauves qui se bécotaient ? Je ne te croyais pas autant en manque, ça fait presque peine à croire.

Coralee aimait bien jouer avec le feu, et pour passer ses nerfs ce soir, elle avait trouvé la personne parfaite. Car la difficulté ne serait pas des moindres avec Kenzie et Coralee appréciait les bons partenaires de jeu funeste. Alors que la jeune rousse s’attendait déjà à recevoir en pleine figure une réplique des plus sanglantes, son œil s’attarda sur la main fermée de Stewarts. Que cachait elle ? Bon Dieu, à tous les coups la jeune blonde était détentrice de la drogue dure. C’était effrayant comme Kenzie pouvait être comparable en tout point à une junkie.